Par lise Bourbeau :
Ces blessures, à chaque fois qu’elles sont réactivées en nous, nous empêchent d’être libres et heureux.
Quelles sont ces blessures? Dans l’ordre d’apparition, en quelques mots, il y a :
La blessure de rejet : Elle apparaît de la conception à un an de l’enfant. La personne ne se sent alors pas le droit d’exister. Elle se sent rejetée et rejette aussi les autres, tout comme elle se rejette elle-même. Cette blessure s’acquiert avec le parent du même sexe. Et vous pouvez être sûr que le parent a, donc, lui aussi cette blessure. Le savoir permet d’avoir plus de compassion pour lui. La plus grande peur de ce genre de personne est la panique. Peur de perdre pied, de ne pas savoir gérer, de se sentir impuissant, du coup, il porte le masque du fuyant. C’est une personne qui va fuir la réalité, les problèmes, les situations de responsabilité. C’est une personne qui va préférer rester chez elle, dans le soi-disant confort de son monde intérieur considérant que le monde extérieur est dangereux et compliqué.
La blessure d’abandon : Elle apparaît entre un et trois ans de l’enfant. Cette blessure s’acquiert avec le parent du sexe opposé. La personne qui souffre de cette blessure manque de nourriture affective ou du genre d’affection qu’elle souhaite. Ses parents ont pu, par exemple, beaucoup s’occuper d’elle alors que l’enfant souhaitait plus de liberté et d’autonomie… Cette personne va porter le masque du dépendant. Elle va souvent se sentir victime. Elle va avoir tendance à abandonner ses projets et à s’abandonner elle-même ou les autres tout comme elle se mettra dans des situations où les autres risquent également de l’abandonner ou de ne pas lui donner exactement l’attention qu’elle attend d’eux. Sa plus grande peur est la solitude, c’est pour cela que, parfois, elle va rechercher les relations fusionnelles et tomber dans la dépendance affective.
La blessure d’humiliation : Elle apparaît entre un et trois ans également. Cette blessure s’acquiert avec le parent qui s’est occupé de son développement physique, en général la mère. La personne qui porte cette blessure a manqué de liberté et s’est sentie humiliée par le contrôle de ce parent. Cette personne se sent « indigne ». Elle a la honte collée à la peau. Elle va se mettre dans des situations où elle aura honte d’elle-même, honte des autres ou aura le sentiment que les autres ont honte d’elle. C’est une personne qui va se couper complètement de ses propres besoins mais qui prend sur son dos les besoins des autres. Se rendre utile pour les autres est un moyen pour elle de se contrôler. Le masque que porte cette personne est le masque du masochiste. Elle se punit beaucoup. Sa plus grande peur est la liberté car elle est terrifiée à l’idée de ne pas savoir la gérer. Pourtant c’est aussi ce qu’elle désire le plus au monde.
La blessure de trahison : Elle apparaît entre deux et quatre ans avec le parent du sexe opposé. La personne qui souffre de cette blessure a vu sa confiance trahie ou ses attentes non répondues. Elle porte le masque du contrôlant. Elle pense que si elle garde le contrôle sur tout ce qu’elle vit, elle pourra alors s’épargner des situations de trahison. Pourtant elle se trahit elle-même, trahit les autres et se met quand même dans des situations où les autres vont la trahir. C’est une personne qui a beaucoup d’attentes et qui cherche à être spéciale et importante. Mais comme elle vit une blessure de trahison c’est une personne qui ne tient pas ses engagements et ses promesses ou alors va se forcer pour le faire. Sa plus grande peur est la séparation, le reniement.
La blessure d’injustice : Elle apparaît le plus tardivement, entre quatre et six ans avec le parent du même sexe. La personne qui souffre de la blessure d’injustice va chercher à être performante et parfaite. Elle porte le masque du rigide. C’est un perfectionniste qui se coupe de son senti. C’est une personne qui se justifie beaucoup et qui a des difficultés à demander de l’aide. C’est également une personne qui va avoir du mal à admettre qu’elle vit des difficultés. Elle se contrôle beaucoup, a des difficultés à se faire plaisir, ne respecte pas ses limites, dans le sens où elle va toujours aller plus loin qu’elle ne peut. Sa plus grande peur est la froideur. C’est une personne qui aime l’ordre et que chaque chose soit à sa place. C’est aussi une personne très colérique.
Si vous vous reconnaissez dans un ou plusieurs de ces schémas, rapidement ébauchés ici, consultez le livre pour de plus amples présentations : Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même, par Lise Bourbeau.
Bien sûr, le premier pas vers la guérison est de savoir que c’est cela qui nous gêne. Ensuite vient le moment de l’accepter. Bon nombre d’entre nous ont du mal à s’avouer l’évidence. Il peut être utile à ce moment-là de demander conseil à un ami proche qui saura nous dire des vérités dans l’amour et la bienveillance. Il ne s’agit pas, en plus, d’aller se rajouter une couche par-dessus! Vient ensuite le moment de le mettre à distance.
Bien sûr, guérir ces blessures est différent pour chacun d’entre nous. Cela dépend de l’intensité de celles-ci, et de leur combinaison. Certaines personnes peuvent avoir une très profonde blessure qui prend toute la place de sa vie et les quatre autres sont, pour ainsi dire, inexistantes. On peut penser que ce sera alors plus facile pour cette personne-là de s’en occuper. Mais nous savons bien que quantité et qualité n’ont rien à voir. Et la profondeur d’une seule blessure peut bien surpasser 5 petites blessures…
Il n’est donc pas question ici de juger ou de prétendre que, parce qu’on en est sorti, les autres devraient en sortir tout aussi facilement en empruntant le même chemin. Ecoutez-vous, vous avez vos propres réponses. Faites-vous confiance.
Toujours dans l’amour de soi, le respect et la bienveillance. Soyez doux. Rappelez-vous que vous faites de votre mieux.
Source : https://aucoeurdelunicite.com